Je fais rarement des rencontres dans le train, vu le nombre de
trajets que je fais toutes ces années. Dans mes vagues souvenirs, je
pense avoir fait connaissance avec 2 personnes dont l'une est artiste.
Elle est japonaise, elle m'a même montré ses croquis des chapeaux
qu'elle a dessinés. Elle m'a montré également les échantillons de tissus
colorés qu'elle amène avec elle. Je n'ai pas osé demander où elle
vendait ses chapeaux ni où elle allait. J'ai juste pris le temps la
regarder. Ses yeux brillaient de la passion et de l'enthousiasme pour son
métier. Avec son français impeccable et un peu d'accent japonais, je
pourrais deviner tous ces efforts qu'elle a mis pour en arriver là. Elle
pourrait être très fière d'elle.
Avant hier, j'ai fait une rencontre avec un vieux monsieur qui a probablement soixante-dix ans. Il a commencé la conversation par "you speak english? And french?". Quand je lui ai dit que je suis malaisienne, il a dit que la Malaisie est un beau pays. J'ai eu la réflexe de lui demander s'il y est déjà allé. La réponse est non. Il m'a révélé qu'il est un sociologue et qu'il connais beaucoup sur la culture et l'histoire de mon pays. Il a passé ses précieuses quarante années dans le métier. Plus tard dans la conversation, il m'a parlé de la religion. Selon lui, la religion naît car les humains ont peur du vide qui les entourent. Ils ont commencé par exprimer leur peur devant une statuette ou un dessin pour qu'il (elle) leur protège. Il croît uniquement à un dieu, le dieu de l'univers qui nous a créé. Il croît aussi que notre esprit retournera chez ce dieu lorsque nous sommes morts. Le seul bémol est où vont ces esprits après ... À la fin, il m'a dit quelque chose qui me touche énormément : mademoiselle, si un jour vous êtes dans la déprime, regardez le ciel. Vous me trouverez là haut un jour, qui veille sur vous. Merci monsieur Jean-Jacques de votre grand cœur. Merci de m'avoir ouvert les yeux sur plusieurs choses dans une heure et demi de conversation. Le soleil de Provence m'a chauffé le cœur et j'ai envie de croire les impossibles. Qui sais, je reviendrais un jour.
Alambic utilisé pour fabriquer l'huile essentielle autrefois L'Occitane,Manosque |